Interview Annick Perriard, kinésiologue

Merci à Annick Perriard pour son partage généreux et ses insights précieux. Cet entretien écrit vous emmène à la découverte de son univers professionnel, riche en réflexions et en aventures.

Annick, en tant que kinésiologue, vous avez une approche holistique du bien-être. Pouvez-vous nous expliquer comment la kinésiologie permet d’aborder les dimensions physique, émotionnelle et spirituelle d’une personne de manière intégrée ?

La kinésiologie est une méthode complète qui grâce à ses différentes techniques permet de travailler sur plusieurs plans en même temps ( structurel, biochimique, émotionnel et énergétique).

Certaines techniques en wellness kinésiologie permettront de travailler sur des blocages émotionnels en tapotant certains points d’acupressure. D’autres techniques travailleront directement dans la structure du muscle au niveau physique ou serviront à aider l’énergie à circuler par le méridiens énergétiques de la MTC. La kinésiologie aborde aussi le plan biochimique, par la nutrition et l’hygiène de vie par exemple.

La kinésiologie trouve ses racines dans la Médecine Traditionnelle Chinoise. Comment cette base ancienne s’harmonise-t-elle avec vos pratiques modernes et comment elle influence vos méthodes ?

La kinésiologie telle que je l’ai apprise est basée sur la circulation de l’énergie de l’être. Cette approche vise l’équilibre entre les différents méridiens énergétiques qui sont les fondements de la MTC. Le stress de la vie moderne provoque en nous des déséquilibres que nous avons la possibilité, par le test musculaire et le pouls chinois, de détecter et de résoudre via différents points d’acupressure.

Votre parcours montre une diversité d’expériences professionnelles avant de devenir kinésiologue. Comment ces expériences passées se reflètent-elles dans votre approche actuelle en tant que thérapeute ?

Il m’a fallu beaucoup de temps avant de trouver ma place dans le monde professionnel, jusqu’à ce que je rencontre la Kinésiologie! Je voulais devenir pédiatre, car j’étais passionnée d’anatomie et physiologie et j’aimais le contact avec les enfants, mais j’ai finalement abandonné mes études. J’aimais créer, m’occuper des autres et c’est mon père qui m’a incité à faire un apprentissage de coiffeuse pour avoir un papier. J’ai plus tard également travaillé dans le monde du service. Aujourd’hui, je suis reconnaissante d’avoir fait tout ce chemin. Grâce à cela, en plus de bonnes connaissances en pathologie et physiologie, j’ai de l’expérience dans les relations humains à humains et comme j’ai moi-même parcouru un chemin très sinueux, je suis consciente de l’effort demandé lorsqu’il est nécessaire de se relever d’une situation complexe.

Vous êtes certifiée Thérapeute Complémentaire OrTra TC, ce qui ajoute un cadre professionnel solide à votre pratique. Comment ce certificat enrichit-il la manière dont vous abordez la kinésiologie pour aider vos clients ?

Le Certificat de branche OrTra TC offre des bases claires qui permettent d’aborder le client de manière professionnelle en respectant certaines règles importantes. L’approche se fait en 4 phases:

Rencontrer: En abordant le client de manière holistique grâce à une anamnèse complète et un échange sur les attentes du client.
Travailler: En appliquant uniquement les méthodes de manière précise et en invitant le client à devenir autonome dans son auto-régulation.
Intégrer: En laissant l’espace à la prise de conscience du changement opéré dans son corps et son esprit.
Transférer: En établissant un plan pour que le client puisse aussi amener le changement dans son quotidien.

Et tout cela en respectant le code de déontologie de la profession et en étant conscient de l’importance du travail en réseau et des limites de la méthode.
Ce cadre permet d’offrir un suivi de qualité à mes clients et leur permet de repartir avec des solutions concrètes.

Vous mentionnez travailler avec des personnes en fin de vie et leur entourage. Pouvez-vous partager comment la kinésiologie peut apporter du soutien et du réconfort dans ces moments délicats ?

La Kinésiologie peut apporter un soutien émotionnel précieux à la famille et à la personne en fin de vie. Elle prépare, accompagne le deuil et aide à vivre ce chamboulement émotionnel plus sereinement. Par la libération de certaines tensions, il est aussi possible de soulager certaines douleurs de la personne en fin de vie. Tout dépend de la situation.

Quelles méthodes spécifiques de kinésiologie préférez-vous et pourquoi ? Comment choisissez-vous la méthode qui convient le mieux à chaque client et à ses besoins uniques ?

Je n’ai pas de préférence pour les techniques. La plupart de mes collègues ont sélectionné leurs techniques en fin de formation et ne travaillent qu’avec celles-ci. De mon côté, je les ai toutes gardées afin d’offrir une palette très variée de techniques à mes clients. Je ne choisis pas les techniques utilisées. Je pars dans l’idée que je n’ai pas à influencer le test par mes préférences et je laisse donc le choix au corps du client via le test musculaire. J’applique ensuite la technique demandée, ce qui assure à mes clients une solution sur mesure à leurs cas respectifs.

Votre passion pour l’apprentissage se reflète dans votre désir de vous former en Hypnose et en Neuroatypies. Comment ces domaines complémentaires pourraient-ils renforcer vos compétences en tant que kinésiologue ?

Il arrive régulièrement durant les séances que le patient soit proche de l’état propice à l’hypnose. Lorsque j’ai remarqué ceci, je suis allée m’informée auprès d’un professionnel du domaine afin d’être sûre d’accompagner au mieux les clients dans cette situation. J’aimerais donc me former afin d’offrir un accompagnement complet, avec plus de profondeur et une palette d’autres techniques. Les Neuroatypies deviennent la normalité, il me parait essentiel d’approfondir mes connaissances afin de pouvoir adapter les séances en fonctions des besoins de la personne concernée.

Pouvez-vous partager une expérience de travail avec un client qui a particulièrement illustré les bienfaits de la kinésiologie ? Comment cette personne a-t-elle transformé sa vie grâce à votre accompagnement ?

Je ne souhaite pas partager d’expérience précise d’un client, car j’estime que cela lui appartient. Il est possible par contre d’aller lire les témoignages anonymes sur mon site internet. Ceux-ci reprennent ce que les clients ont souhaité partager.

Dans votre approche, vous insistez sur l’authenticité, le calme et la douceur. Comment ces qualités définissent-elles votre style d’accompagnement et comment elles se traduisent dans une séance typique avec vous ?

L’authenticité me paraît essentielle dans une séance. Il est important que le client puisse se sentir libre d’être qui il est, tout comme je ne souhaiterais pas transmettre une image de moi qui ne me correspond pas. Nous avons parfois tendance à idéaliser notre thérapeute. Être authentique dans un séance, c’est prendre conscience des limites et des réalités de chacun avec bienveillance et dans le partage. En exemple, je suis très heureuse lorsque le client me dit qu’il n’est pas d’accord avec moi. Cela prouve qu’il s’autorise cette authenticité.

Je suis de nature plutôt calme et pétillante en même temps et je mets tout en œuvre pour que l’ambiance du cabinet soit le plus calme possible avec des lumières tamisées et une musique apaisante. On m’a régulièrement dit que mon accompagnement était doux et fluide. Je ne saurais pas comment l’expliquer. Il est important pour moi que le client se sente en sécurité et qu’à aucun moment il ne se sente attaqué ou bousculé.

Pour les personnes qui envisagent de consulter un kinésiologue pour la première fois, quelles seraient vos recommandations pour bien se préparer à une séance et tirer le meilleur parti de cette expérience ?

La première chose serait de se renseigner sur le ou la thérapeute, afin d’être sûr que le feeling puisse passer. La séance sera encore plus bénéfique si le client a pu réfléchir avant au thème à aborder avec son thérapeute. Le thérapeute l’accompagnera ensuite dans la recherche de ses ressources et l’identifications de ses freins. Il est conseillé de venir habillé avec une tenue souple, confortable et avec une gourde d’eau. Pour les plus petits, je propose d’amener leur doudou et leur jouet préféré.

Comment gérez-vous le suivi thérapeutique avec vos clients ? Quelles sont les principales étapes que vous suivez pour garantir des progrès continus et durables ?

J’informe le client que le suivi d’un thème se fait généralement sur 2 à 3 séances avec un espacement d’au moins 3 semaines entre chaque séance. Certaines situations plus complexes peuvent aller jusqu’à 5 séances. De manière générale, je laisse au client le choix de fixer le prochain rendez-vous si et lorsqu’il le souhaite. Cela lui permet d’être autonome et indépendant dans sa prise en charge.

La première séance se concentrera sur l’anamnèse et le thème dans sa globalité avec malgré tout un objectif spécifique. Les séances suivantes iront approfondir d’autres angles plus spécifiques encore. Après chaque séance, le client est encouragé à trouver un défi en lien avec son objectif pour amener le changements jusque dans son quotidien. Cela peut-être une simple observation, l’utilisation d’un outil appris en séance ou un défi précis à effectuer.

Après une séance de kinésiologie, les clients peuvent ressentir des réactions variées. Comment les encouragez-vous à comprendre et à interpréter ces réactions, et comment ils peuvent les gérer au mieux ?

Le stress libéré lors d’une séance de kinésiologie peut être important , si c’est le cas, le corps continuera à éliminer les toxines libérées dans les heures suivant la séance. De même, si le client fonctionnait en mode « survie » avant la séance, il ressentira une grande fatigue plusieurs heures ou jours après celle-ci. Le temps que le corps ait pu se reposer. On peut ainsi se sentir plus irritable, fatigué et même voir le thème de la séance empirer pendant quelques heures, le temps que le corps ait pu retrouver un nouvel équilibre et éliminer tout ce qui est nécessaire. J’invite la personne à prendre du temps pour elle, s’autoriser un peu de solitude et de repos, et à boire beaucoup d’eau. Je reste toujours disponible par téléphone dans le cas où elle aurait des questions.

En tant que kinésiologue, comment voyez-vous le rôle de la communication non-violente et de l’écoute centrée sur la personne dans votre pratique ? En quoi ces compétences sont-elles essentielles pour établir une connexion avec vos clients ?

L’écoute active permet d’être à l’écoute de la personne sans intervention ou autre conseil inutile. Le client peut ainsi prendre toute la place qui lui est nécessaire pour exprimer son ressenti et le kinésiologue n’interviendra par questionnement que si cela peut encourager la personne à identifier un blocage ou faire une prise de conscience. La communication non violente permet d’exposer les faits, exprimer ses ressentis et identifier ses besoins que ce soit positif ou négatif. Elle peut servir au thérapeute qui a besoin d’exprimer une de ses limites, aider un client à y voir plus clair dans certaine situation et permettre au client de mieux communiquer ses besoins dans son contexte familial.

Pouvez-vous partager une citation, un principe ou une pensée qui encapsule votre vision de la kinésiologie et du bien-être global que vous visez à apporter à vos clients ?

Il est difficile pour moi de poser une phrase ou une pensée sur ma vision de la kinésiologie. Ma pratique n’est pas figée et pourra être différente d’une personne à une autre simplement car elle d’adapte au besoin du client. Je ne vise aucun résultat si ce n’est le fait que le client ait pu être écouté et accueilli dans son ensemble. C’est au client de s’offrir la possibilité d’améliorer son bien-être et c’est grâce à lui si il obtient un résultat.

Pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur vos services et découvrir comment la kinésiologie peut les aider, pourriez-vous nous parler davantage de votre cabinet et de ce que les clients peuvent attendre lorsqu’ils décident de vous consulter ?

Le cabinet se situe à Rossens dans le canton de Fribourg, juste à côté de la sortie d’autoroute. Une place de parc y est attribué et il est adapté aux personnes à mobilité réduite. Plusieurs autres thérapeutes sont installés au même étage. Mon cabinet se veut un lieu d’accueil qui invite au calme et à la bienveillance. J’accompagne autant d’enfants que d’adultes et peux adapter le lieu à la situation. Mes clients peuvent s’attendre à être respectés et accueillis de manière professionnelle et sans jugement, peu importe leurs origines ou leurs croyances.