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Interview Maude Auderset

Merci à Maude Auderset pour cette interview enrichissante qui a offert des perspectives uniques et des éclaircissements précieux sur le sujet abordé.

 

Qu’est-ce qui vous a attirée vers la pratique de la thérapie psycho-spirituelle ?

Il y a quelques années, alors que je cheminais intensément sur le chemin de mon évolution spirituelle suite à ma reconnexion avec mes guides, j’ai reçu des signes qui m’ont conduite vers une formation en thérapie psycho-spirituelle. Je les ai ignorés dans un premier temps, mais les signes se sont intensifiés et j’ai fini par les suivre.

J’ai découvert une formation qui me correspondait en tous points. D’une part, elle s’applique à faire vivre aux futurs thérapeutes le processus qui sera ensuite proposé aux clients, ce qui les amène à pacifier leur propre vécu et à atteindre un état d’alignement adéquat pour la pratique thérapeutique. D’autre part, il s’agit d’une formation holistique qui prend en compte les corps physiques, psychiques et spirituels de la personne, cela en mêlant à la fois des outils très terre-à-terre et d’autres plus subtils. On y trouve notamment de l’hypnose, du training autogène, de la PNL et des outils énergétiques.

 

Comment définiriez-vous la « guidance » dans le cadre de votre travail et quel impact cela a-t-il sur vos clients ?

Une guidance est un éclairage obtenu à travers l’exploration des énergies subtiles autour du client et de sa thématique. Lorsque je pratique la guidance, je me connecte à la fois au canal divin et aux énergies du consultant. Ensuite, j’utilise le Tarot et parfois des oracles pour canaliser. Ma manière de pratiquer est à la fois énergétique et médiumnique: j’obtiens des messages à transmettre afin d’éclaircir la situation de la personne et lui amener un autre angle de vue ou une autre réflexion. Il s’agit d’amener de la clarté, de la compréhension, une vision obtenue uniquement par le subtil et sans le parasitage du mental. Les clients reçoivent une lecture globale des énergies actuelles dans le ou les domaines de leur choix et cela alimente leur réflexion ou leur donne des conseils sur la meilleure voie à suivre.

 

Pouvez-vous expliquer le processus d’une constellation familiale et systémique et son importance dans la thérapie ?

Comme son nom l’indique, la constellation est une méthode thérapeutique systémique qui vise à mettre en lumière les énergies agissant dans le subtil dans le but d’amener une nouvelle compréhension et ainsi faciliter des libérations ou la sortie de schémas répétitifs.

Une constellation peut se pratiquer lors de séances individuelles ou en groupe.

Lors d’une séance individuelle, les différents éléments du système sont représentés par des figurines ou des objets. Lors d’une constellation de groupe, ce sont les autres participants qui représentent.

Il est possible de travailler sur différents systèmes, le système familial étant le plus connu, mais également sur d’autres systèmes impliquant des personnes ou encore des émotions ou des concepts. Par exemple, il est possible de faire un placement impliquant le consultant, sa mère, son père, son travail et sa colère. Toutes sortes de configurations sont possibles selon le thème traité et ce qui émerge de la constellation.

La constellation familiale et systémique permet des prises de conscience, une nouvelle compréhension des situations vécues et l’ouverture vers une évolution positive.

 

Quels sont les principaux objectifs du coaching holistique et comment l’abordez-vous avec vos clients ?

Le coaching est une méthode d’accompagnement qui se caractérise par la formulation d’un objectif et d’étapes pour avancer pas à pas vers celui-ci. Il se concentre sur l’évolution du consultant, qui est responsable de son cheminement, dans le but de l’amener à des résultats concrets. Il l’invite à prendre le temps de s’observer pour se comprendre puis à changer ses habitudes, quitte à sortir parfois de sa zone de confort.

En plus des outils classiques du coaching, le coaching holistique prend en compte toutes les dimensions de consultant, qu’il s’agisse de son corps physique, de son intellect, de son émotionnel ou encore de son champ énergétique. En consultation de coaching holistique, je suis connectée à mon client au même titre que dans n’importe quelle prestation, c’est pourquoi des méthodes intuitives s’invitent parfois. La priorité est dans tous les cas les prises de conscience du consultant et son avancée vers l’objectif qu’il a choisi.

 

Quelles techniques spécifiques de soin énergétique utilisez-vous et pour quelles raisons ?

J’ai été formée au Reiki Usui ainsi qu’au Triangle d’Or d’Isis, cependant ma manière de pratiquer les soins énergétiques est extrêmement intuitive. Lors d’un soin énergétique à distance, je me connecte aux énergies du consultant et je capte les éventuels noeuds, blocages, déséquilibres, etc. Ensuite je deviens canal pour laisser l’énergie vitale agir avec son intelligence propre. Je reste connectée aussi longtemps que nécessaire puis je pose l’intention que l’énergie continue à agir encore quelques jours.

J’aime demander au consultant de se mettre en réception du soin et même lui transmettre un livret d’auto-observation, car cela lui permet de s’impliquer en conscience dans son propre soin et d’en observer les effets.

 

Pourriez-vous nous parler du training autogène et de son efficacité dans le cadre de votre pratique ?

Le training autogène a été mis au point par le psychiatre allemand Johannes Heinrich Schultz dans les années 1920. Il en existe deux niveaux: le cycle inférieur et le cycle supérieur.

Le cycle inférieur est une méthode psycho-corporelle de relaxation. Elle vise à induire au corps un réflexe de détente en invitant le pratiquant à se concentrer sur certaines sensations physiques induites par autosuggestion. Son acquisition se caractérise par un investissement temporel minime, de l’ordre de six minutes par jour pendant six semaines.

Le cycle supérieur désigne quant à lui une forme de reprogrammation émotionnelle en état de conscience modifiée et entre dans le champ des techniques psychothérapeutiques. Il ne peut être pratiqué que par un professionnel formé. Il est utilisé notamment lors des séances de thérapie psycho-spirituelle et permet l’apaisement des blessures émotionnelles et la réactivation des ressources intérieures.

 

Comment intégrez-vous ces différentes approches dans un plan de traitement personnalisé pour un client ?

J’ai choisi d’appliquer à la plupart de mes prestations un tarif et une durée uniformes, ceci pour les rendre interchangeables en cas de besoin.

En effet, si les clients choisissent quand ils me contactent la méthode qui leur parle le plus, il arrive néanmoins qu’une autre technique s’avère davantage adaptée à leur problématique ou à leur réflexion. Il m’est ainsi possible d’adapter ma pratique de la manière la plus appropriée.

Il arrive également qu’après une séance dans une certaine pratique, l’on constate ensemble qu’une autre conviendrait mieux à la suite du travail. Nous pouvons alors décider en commun de poursuivre le travail dans cette direction.

 

Y a-t-il une philosophie ou des principes qui guident votre approche thérapeutique globale ?

Je suis fermement convaincue que chaque être humain possède en lui les ressources nécessaires pour sa résilience et a la possibilité de s’y reconnecter. En tant que thérapeute, j’accompagne les consultants dans l’ouverture des portes vers leur réconciliation et leur évolution intérieures. Il ne s’agit pas de promettre l’impossible ou de viser la lune, mais de faire au mieux avec les cartes qu’ils possèdent.

Par ailleurs, je crois profondément à l’équilibre et à la dualité, et plus précisément à la force d’une connexion en conscience avec les deux pôles. Par exemple, vivre l’équilibre yin yang dans les différents aspects de sa vie permet un juste équilibre entre le donner et le recevoir, entre le travail et le repos, etc.

Dans le cadre d’une activité, la double connexion permet à la fois de recevoir l’inspiration divine ou la guidance de son âme et d’avoir la capacité de manifester ses idées dans la matière par des actions concrètes et palpables.

Dans le même ordre d’idée, je crois à l’alliance de la science et de la spiritualité, à la compatibilité entre des méthodes très cartésiennes et d’autres énergétiques et subtiles. Je qualifie ma pratique de “spiritualité incarnée”, car j’estime que nous sommes des êtres vivant sur la terre et que ce n’est pas le rôle de l’humain de monter vers la Lumière, mais qu’il lui appartient de plutôt faire descendre cette Lumière sur la terre afin qu’elle l’illumine, le protège et le guide, tout en restant ancré dans son incarnation terrestre.

 

Comment restez-vous informée des dernières avancées dans les domaines de thérapie que vous pratiquez ?

En tant que spécialiste de l’information (mon autre métier), j’ai la chance d’avoir accès à un très grand nombre de ressources informationnelles imprimées ou numériques sous de multiples formes: livres, revues, magazines scientifiques, ouvrages grand public ou universitaires, bases de données, etc. Il m’est possible de me procurer rapidement les dernières parutions. Je n’hésite donc pas à me documenter à large échelle sur des domaines variés.

 

Pouvez-vous partager une expérience significative où vos méthodes ont conduit à une transformation notable chez un client ?

Aline (prénom fictif) a pris contact avec moi pour une séance de thérapie psycho-spirituelle dans le but de travailler sur sa blessure de rejet.

La mise en état de conscience modifiée et l’intention de revenir à l’origine de ladite blessure l’amènent à ressentir diverses sensations puis à prendre conscience que “quelque chose” ne circule pas bien entre elle et les autres. Nous remontons le fil et Aline se rend compte progressivement qu’elle ne s’est pas sentie respectée dans sa sensibilité et qu’elle s’est entourée d’une bulle pour se protéger. Nous mettons à jour la croyance que “préserver mon intimité” et “faire que ça circule bien entre moi et les autres” ne seraient pas compatibles, ce qui génère un blocage dans la recherche d’une meilleure solution.

Elle fait également le lien avec sa mère qui était particulièrement étouffante et contre laquelle son enfant intérieure conserve une forme de colère. Elle libère cette émotion, réactive sa capacité à s’affirmer et construit une nouvelle protection, un filtre capable d’à la fois préserver son intimité et permettre la “circulation” entre elle et les autres. La séance se termine ainsi.

Quelques semaines plus tard, Aline m’écrit pour me faire part de l’évolution qu’elle a observée dans son attitude. Le changement n’était pas flagrant au départ, mais le temps passant, elle s’est rendu compte qu’elle avait cessé de prendre personnellement certaines situations, qu’elle se sentait plus détendue et détachée. Même son entourage lui en a fait la remarque.

 

Comment abordez-vous les résistances ou les défis que vos clients peuvent exprimer pendant leur parcours thérapeutique ?

Quand un client rencontre une résistance, il importe de commencer par reconnaître l’existence de celle-ci. La voir et l’accueillir sans la juger permet de la rendre plus concrète et ouvre la possibilité de travailler sur elle.

Parfois, une résistance se présente car un autre travail est nécessaire avant de pouvoir dénouer la problématique visée, dans ce cas nous nous penchons d’abord sur le nouveau thème qui s’est présenté avant de revenir au thème de départ. Dans d’autres cas, le client est apte à simplement prendre acte de l’existence de ses résistances et de faire le choix en conscience de les lâcher. Quand c’est le cas, le changement est immédiat et la séance se poursuit normalement.

 

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui est sceptique ou hésitant à commencer un parcours de thérapie ?

Je l’inviterais à se poser les questions suivantes: Comment est ma situation actuelle? Qu’est-ce que je veux? Qu’est-ce que je peux changer ou quelles actions puis-je entreprendre pour atteindre cela? Quels sont les obstacles qui pourraient m’en empêcher et comment les éviter?

Selon moi, il est important de ramener la personne à ce qu’elle veut au plus profond d’elle-même et de lever les éventuels blocages ou obstacles qui l’amènent à douter de l’intérêt d’une thérapie, afin qu’elle puisse décider en écoutant sa volonté véritable plutôt que ses blessures ou ses peurs.

Je l’inviterais également à tester différentes méthodes et différents thérapeutes afin de trouver la pratique et la personne qui lui conviennent, à ne pas se décourager et à oser sortir des méthodes consensuelles si celles-ci ne lui conviennent pas.

 

Comment voyez-vous l’évolution future de votre pratique et des thérapies que vous proposez ?

J’ai plusieurs projets de formations et d’ateliers que je souhaite mettre en place ainsi que des constellations familiales et systémiques en groupe.

Concernant ma pratique, elle va sûrement évoluer à mesure que j’apprendrai de nouveaux outils, de nouvelles méthodes qui peuvent se compléter mutuellement. J’aimerais par exemple intégrer davantage de méthodes psycho-corporelles comme la sonothérapie ou l’aromathérapie en sus de l’énergétique. Si les bonnes personnes croisent mon chemin, je ne manquerai pas l’opportunité de continuer à grandir.

 

Avez-vous des recommandations pour des pratiques de bien-être personnel à intégrer au quotidien, en complément de la thérapie ?

Le training autogène est la méthode de relaxation la plus économe en investissement et la plus efficace que je connaisse. Elle apporte tous les bienfaits les plus connus de la relaxation: diminution du stress, amélioration de la qualité de sommeil, atténuation des douleurs physiques, amélioration de la digestion et de la circulation sanguine, etc. Tout cela en n’y consacrant que six minutes par jour.

Je ne peux également que recommander de tenir un journal d’auto-observation pour suivre l’évolution de ses propres cycles et d’y incorporer divers éléments que l’on souhaite observer. Certaines corrélations peuvent alors apparaître, permettant de mieux comprendre son fonctionnement pour mieux le respecter, ce qui contribue à augmenter le bien-être.

Un exemple connu concerne le chronotype. Si j’observe mes journées et que je constate que j’ai un pic d’énergie entre 10h et 12h, puis un “creux” entre 12h et 15h avant d’avoir un nouveau pic entre 15h et 17h, il m’est possible d’organiser mes journées pour augmenter ma productivité et accroître mon sentiment d’efficacité personnelle. À plus large échelle, il est possible d’observer de telles variations en fonction des saisons, de la météo ou encore du cycle hormonal féminin. L’idée est toujours que plus on s’écoute, mieux on se connaît, mieux on répond à ses propres besoins, mieux on se sent.

 

Quel message souhaitez-vous transmettre à ceux qui cherchent à améliorer leur bien-être mais ne savent pas par où commencer ?

Pour tout ce qui touche à la réflexion, je ne peux que recommander de mettre les idées par écrit, cela permet souvent de les rendre plus concrètes et plus claires. Par exemple, il est possible de faire la liste de tout ce qui ne convient pas dans sa vie, puis de faire la liste de ce que l’on aimerait, puis de réfléchir à comment passer de l’un à l’autre. Il y aura certainement des obstacles, mais aussi des moyens à disposition et d’autres qu’il est possible d’acquérir. Ainsi, ce qui paraissait confus et difficile d’accès semble devenir plus simple et réalisable. Bien entendu, il est aussi possible de prendre rendez-vous auprès d’un professionnel pour faire le point ensemble et se sentir aidé et soutenu dans cette démarche.

 

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