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Interview Raymonde Charrière

Nous exprimons notre profonde gratitude à Raymonde Charrière pour sa participation à cette interview exceptionnellement constructive et captivante.

 

Quel est votre approche principale pour accompagner les personnes traversant des difficultés, des pertes de la vie ou des deuils ?

J’accompagne avec les outils de la relation d’aide, du processus de deuil et de transitions et de la psychogénéalogie dans le deuil, enseigné par Gilles Deslauriers (psychothérapeute canadien), Michel Hanus (psychiatre et psychanaliste auj. décédé) et Rosette Poletti, dans le cadre de mon diplôme clinique du deuil. J’utilise aussiles outils de l’Analyse transactionnelle, du débriefing émotionnel (technique apprise avec Gisela Perren Klinger psychiatre, en lien avec les situations traumatiques).

J’ai également été formée à la méthode Gordon, Communication efficace et je suis également infirmière de formation.

Mais surtout j’accompagne la personne là où elle en est avec ses propres besoins, demandes et ressources. Je demande toujours d’être soutenue, guidée par le monde spirituel afin d’employer les bons mots, de rester à l’écoute. Je mets également un point d’honneur à reconnecter les personnes avec leur joie intérieure malgré la souffrance.

 

Pouvez-vous expliquer comment vous mobilisez les sens et les ressources des personnes que vous accompagnez ?

En ce qui concerne les sens, je les amène à se connecter à leur corps pour sentir les émotions. J’utilise les mots, les sons qui par leurs vibrations permettent d’éveiller les ressentis. Avec l’olfaction par l’utilisation de synergies d’huiles essentielles qui éveillent les souvenirs et le toucher particulièrement durant le soin de transmission d’énergie.

Mobiliser les ressources veut dire que seule la personne sait ce qui lui fait du bien, ce qui a pu l’aider dans le passé et comment elle pleut activer ce qui l’aide.

Par une écoute profonde, je l’invite à être actrice de son processus afin qu’elle-même y mette un sens.

 

Quels sont les changements émotionnels, physiques et sociaux que l’on peut rencontrer lors d’un processus de deuil ?

Nous sommes des êtres émotionnels, nous créons des liens qui sont amenés à se transformer au moment d’une séparation. Le chemin de deuil est donc fait d’émotions (peur, tristesse, colère et souvent culpabilité).

Au niveau physique, le deuil se compare à un grand stress que l’organisme essaie de combattre. Cela génère des réactions physiques ainsi que de la fatigue, une diminution de la concentration, une baisse de l’immunité, parfois des troubles du sommeil voire de l’alimentation.

Au niveau social, le statut de veuve ou veuf modifie le rapport à la société tant du point de vue de l’endeuillé que de la société elle-même. Nombre de personnes témoignent se sentir seules ou parfois se sentir comme contagieux tant les gens prennent de la distance avec elles. Parfois elles se sentent mises à l’écart, ne sont plus invitées ou elles entendent des phrases comme « tu m’appelles si tu as besoin » « (elles n’y arrivent pas toujours….) ou encore « ça fait maintenant 3-6 mois, tu devrais sortir de chez toi…. (c’est peut-être juste le moment où le deuil est le plus douloureux et que l’absence fait le plus souffrir).

D’autres personnes témoignent leur peur de se confronter à des couples ou à des évènements publiques où elles craignent d’être submergées par l’émotion par exemple.

Toutefois dans ce tableau un peu noir, j’ai constaté que depuis plusieurs années, il y a une meilleure considération des endeuillés. Ceci notamment est le cas dans certaines entreprises dont les RH ou des collègues n’hésitent pas à offrir leur soutien, par des aménagements du temps de travail ou des invitations ponctuelles.

Je tiens à préciser que depuis de nombreuses années, j’ai à cœur de parler de la mort, du deuil et des répercussions. J’ai animé plusieurs conférences au sein d’entreprises ou pour tout public, j’anime régulièrement des cours en institutions ou en privé. Mon but est surtout préventif, de démystifier une réalité et de susciter la compassion chez l’autre sachant que chacun peut être touché par une perte quelle qu’elle soit.

 

Comment aidez-vous les personnes à mettre des mots sur leurs maux et leurs émotions ?

Comme dit plus haut, au niveau émotionnel je leur propose de se connecter à leur corps, à ressentir et à essayer de dire ce qu’elles ressentent. Ce n’est pas toujours facile, il faut du temps car tout le monde n’a pas été encouragé à exprimer ses émotions dans son enfance.
Je rencontre passablement de personnes qui ont de la peine à identifier et à nommer leurs émotions. Je les aide à décrypter.
J’accorde beaucoup de sens aux mots utilisés par exemple, je préfère utiliser « Je pourrais » que « Il faut, je dois ».
Mettre des mots sur les maux permet aussi de les identifier, de les conscientiser. C’est ainsi que je les aide à clarifier leurs pensées. Les mots qu’on a dans la tête tournent parfois en boucle et empêchent d’agir, comme une vis sans fin. Les poser en parole ou par écrit permet de leur donner un sens et de poser ce qui est lourd parfois.

Pour parler de la mort d’un être cher, on utilise souvent des euphémismes comme « il est parti…. » «il nous a quitté »… Bien que notre mental en comprend le sens, au niveau émotionnel cela n’a pas la même répercussion de dire les mots justes à savoir « il est mort ». Ceci est d’autant plus important lorsqu’on s’adresse à des enfants qui entendent le 1er degré.

 

Quels sont les outils réflexifs, introspectifs, sensoriels, créatifs et intuitifs que vous proposez dans votre accompagnement ?

Comme je propose également des ateliers à la connaissance de soi, j’utilise des exercices qui amène à se questionner sur le Qui suis-je ? Comment j’avance ? Comme je me lie ? Comment je ressens ? Comment je vibre ?

Ces outils me servent également lors des accompagnements individuels, selon la problématique, la blessure et le besoin de la personne. Par exemple je propose des jeux de rôle. Je n’ai pas d’intention de départ mais mon expérience et intuition m’aident à proposer ce qui est le plus adapté à la situation du moment. Au niveau créatif, ce sont des outils que j’ai créés comme des méditations ou des exercices visuels par exemple. J’ai créé des cartes messages, qui m’ont été dictées par le monde spirituel. Je les utilise souvent après un soin mais aussi pendant un entretien.

Au niveau sensoriel, j’accompagne mes séances de sons, de vibrations de musique méditative par exemple.

 

Comment déterminez-vous la suite à donner dans le processus d’accompagnement avec chaque personne ?

Cela dépend de la demande de la personne. Si elle désire être accompagnée dans un processus ou dans une étape ou juste clarifier une situation, je regarde avec elle ce dont elle a besoin. Parfois les séances se font de mois en mois et parfois 1 seule séance est nécessaire. Je propose de revoir la personne quelques temps plus tard.

 

Pouvez-vous expliquer les avantages de faire des séances dans la nature lors de l’accompagnement ?

Il est difficile d’expliquer avec des mots ce que la nature apporte en termes d’avantages mais les énergies qu’on y rencontre sont puissantes. Elles permettent aux sens de s’éveiller, et à s’émerveiller. Dans la nature on peut se relier aux arbres, à l’eau, à la terre et y puiser des forces. Cela invite également à faire des rituels (lâcher – créer des Landarts, des cairns ou simplement s’assoir pour sentir et se centrer).
De plus marcher côte à côte, parfois l’un derrière l’autre est différent que d’être assis face à face. Le dialogue est parfois transformé en monologue et il arrive que je sois juste là pour offrir mon écoute et accueillir des émotions. La marche active aussi l’ancrage. J’invite mes clients à prendre conscience de leur pas, en conscientisant l’énergie qui leur vient de la terre et qui les nourrit.

Les personnes qui vivent une perte ou un deuil ont surtout dans les premiers temps une difficulté à être ancrés. Ce qui leur arrive est parfois ressenti comme un coup d’assommoir. Elles décrivent se sentir flotter sans repère, et perdent un peu le contact avec la réalité. Le fait de marcher en conscience avec l’aide des énergies de la nature, la respiration, invite à se réaligner, à « faire » quelque chose de concret dans une situation où tout semble irréel.

 

Comment la nature peut-elle contribuer au ressourcement et à la guérison lors d’un accompagnement ?

La guérison vient de la personne elle-même. La nature est un outil très puissant qu’elle peut utiliser et qui est toujours à sa disposition pour l’aider à se connecter à elle-même, à sa spiritualité par exemple.

Mais il n’est pas nécessaire d’être en souffrance pour se ressourcer dans la nature. Personnellement je fais beaucoup de méditation dans une petite forêt au bord d’une rivière. Je ressens la force des éléments, du vent, de l’eau des arbres et je suis juste respectueuse de tant de beauté qui s’offrent à moi. Je me dois donc de la respecter. Je demande donc la permission d’entrer dans une forêt par exemple.

Et la nature est toujours très généreuse avec moi. Je ramène très souvent des cailloux cœur que j’offre de temps à autres à mes clients. J’en ai même fait un jeu intuitif que j’utilise aussi dans certaines situations d’accompagnement.

 

Qu’est-ce que la guérison spirituelle et comment la proposez-vous dans vos séances ?

C’est une transmission de l’énergie de guérison du monde spirituel. Je canalise cette énergie pour la personne qu’elle soit présente ou non.

Il arrive que des personnes prennent rendez-vous pour une séance de guérison puis qu’au final elles ont déjà besoin de déposer ce qui les préoccupe. Parfois, il est possible de faire les deux selon le temps à disposition.

 

Quelles sont les différences entre un soin énergétique et une guérison spirituelle dans votre pratique ?

La différence est dans l’intention. En soin énergétique, j’invite la personne à co-créer la séance. Après un petit entretien pour clarifier la demande, j’installe la personne sur la table de massage. Je l’invite à conscientiser son intention (mettre un mot positif sur un besoin) puis je me mets aussi au diapason de cette intention pour la transmission d’énergie. Je suis toutefois toujours en lien avec le monde spirituel à qui je demande le soutien et la guidance. Je ressens alors la circulation de l’énergie, la chaleur ou le froid de certaines parties du corps et par transmission ou certains diront magnétisme, j’aide à rétablir l’équilibre.

Le client s’implique aussi en s’engageant à se relier à cette intention chaque jour afin de pérenniser la séance ; il repart donc avec un outil.

 

Pouvez-vous décrire le déroulement d’une séance de soin de guérison spirituelle en présentiel ?

Ce sont les soins que je préfère, je suis totalement en connexion avec le monde spirituel qui me guide. A noter que je médite toujours avant un soin mais déjà en commençant ma journée.

Je commence le soin avec les sons de tambour océan (imite le son de l’océan), du bâton de pluie et des bols tibétains. Ce moment permet à la personne de se détendre et de préparer son corps et son esprit à recevoir la guérison.
Ensuite je me mets une musique relaxante puis je pose mes mains sur une partie du corps et je reste juste à l’écoute de mes ressentis et surtout de mon lien avec mes propres guides.

Je reçois des informations sous forme de mots, je les inscris alors pour ne pas les oublier. En fin de soin, je demande à mes guides quelle était la nature de leur guérison, je vérifie si la personne a encore besoin de transmission et selon le message reçu je termine avec les carillons Koshis (eau – air – terre – feu) dans le but de pérenniser le soin.

Comme dit plus haut, je reçois des informations et il m’arrive aussi d’avoir des messages de défunts.

Le soin se termine et je propose de tirer une carte et remet une petite carte avec le message le plus important.

 

Quels sont les bienfaits des soins énergétiques et comment ils peuvent contribuer à l’harmonie et l’équilibre du corps et de l’esprit ?

Le soin énergétique permet une meilleure circulation de l’énergie dans le corps. Il régule les émotions , apporte un équilibre aux différents chakras et parfois débloque des douleurs ou inconforts chroniques.

Par exemple : Le mental est souvent très présent et génère beaucoup de stress et surmenage. Dans ce cas il se peut qu’il y ait un déséquilibre énergétique entre le cerveau gauche, celui qui calcule, se projette, anticipe etc et le cerveau droit celui qui sens, qui ressens, qui est créatif. Les deux hémisphères correspondent aux côtés droit et gauche du corps mais de façon inversée (cerveau gauche : côté droit / cerveau droit : côté gauche)

Le soin énergétique peut alors aider à ce que l’énergie soit égale dans les deux cerveaux et de ce fait dans tout le corps.

Le bénéfice du soin sera pérenne avec le concours du client.

 

Comment choisissez-vous les différentes techniques de soins énergétiques que vous utilisez ?

Je suis formée en énergétique et j’ai suivi plusieurs stages de transmission de guérison spirituelle, mais je dirais que comme je suis plutôt intuitive et que je n’aime pas les protocoles, je me réfère à mes connaissances théoriques bien sûr mais je laisse une grande place à l’intuition, au ressenti et à la guidance. C’est pourquoi je préfère les soins de transmissions de guérison.

Quel est le rôle des sons, des vibrations, de l’olfaction, du toucher et de l’énergétique dans vos soins énergétiques ?

Le nom de mon activité est Les Sens de la Vie. Tous ces sens sont inclus dans toutes mes prestations comme décrit plus haut.

 

Comment se déroule la lecture de cartes-messages personnelles ou d’oracles dans vos séances ?

Durant un accompagnement je propose de tirer une carte d’un oracle ou simplement du jeu Dixit par exemple. Je demande à la personne de me dire à quoi cela lui fait penser puis ensemble nous essayons de donner un sens. Ce sont des outils pour avancer et non dans un but prédictif.
Avec mes cartes personnelles, je les invite à tirer une carte après le soin par exemple ou en fin de consultation. Mes cartes contiennent toutes soit un rituel conseil ou un mantra à répéter. Elles ont une belle énergie.

 

Combien de temps dure l’effet d’un soin énergétique ou d’une guérison spirituelle ?

Ils s’intègrent durant 21 jours. 7 jours pour le corps physique – 7 jours pour le corps mental – et 7 jours pour les corps spirituel (émotionnel).

 

Quelle est la fréquence recommandée pour les séances de soins énergétiques ou de guérison spirituelle ?

En tenant compte de ce qui précède, je pense que entre 3 semaines et 1 mois entre chaque séances sont nécessaires.

Il faut laisser le temps d’intégration.

 

Pouvez-vous proposer un soin de transmission sans problématique spécifique, simplement pour équilibrer les énergies et favoriser le bien-être ? Quels conseils donneriez-vous aux personnes qui souhaitent intégrer les effets du soin dans leur quotidien ?

Oui cela fait partie du prendre soin de soi. On peut pérenniser une séance de transmission en mettant de la conscience dans le quotidien, dans les gestes, les pensées, la respiration et l’ancrage. Mettre de la joie dans sa vie, essayer d’apprécier les petits bonheurs, entretenir les relations, s’amer et donner de l’amour etc.

 

Comment peut-on prendre rendez-vous avec vous pour bénéficier de votre accompagnement ?

Par le biais de mon site internet soit à la rubrique rendez-vous en ligne ou en me faisant un mail ou en m’appelant.
www.lesssensdelavie.ch
raymondecharriere@gmail.com
079 572 96 76

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